
Un burger à Reykjavík peut coûter le prix d’un menu étoilé à Paris. À peine franchie la porte d’un restaurant islandais, le portefeuille frémit : ici, le saumon n’est pas un luxe, c’est le café qui fait grimacer les visiteurs.
Entre les étals de poisson fumant et les tables où s’attardent quelques locaux, la question surgit : combien faut-il vraiment prévoir pour un simple dîner ? Voyager au pays des volcans, c’est aussi accepter que l’addition, elle, ne refroidit jamais.
A lire en complément : Le surnom de Venise dévoilé : la Cité des Canaux et ses secrets
Plan de l'article
Pourquoi dîner en Islande coûte-t-il si cher ? Décryptage des facteurs locaux
En Islande, le coût de la vie dépasse allègrement celui de la France, oscillant entre 30 et 43 % de plus. Pas de surprise à Reykjavík : ici, le moindre plat tutoie les sommets, à l’image de la Norvège ou de la Suisse. La couronne islandaise (ISK), avec son taux de change fluctuant (entre 140 et 151 ISK pour 1 euro en 2023-2024), fait pencher la balance du côté des Islanders, pas des touristes. Résultat : chaque conversion rappelle au voyageur que le budget voyage grimpe aussi vite que les geysers.
La géographie joue les trouble-fêtes. L’île, soumise à des hivers longs et rudes, importe la majorité de ses produits alimentaires. Cette logistique complexe et coûteuse gonfle inévitablement les notes. Les boissons alcoolisées ? Taxées à outrance. Oubliez la pinte de bière à prix doux : ici, chaque gorgée se savoure, car elle se paie cher.
A lire aussi : Prévention des piqûres de moustique : stratégies efficaces et conseils pratiques
La structure du marché local n’aide en rien. Peu de concurrence, des salaires généreux, des charges sociales élevées : tout cela se retrouve sur la note. Reykjavík ne fait pas semblant : le service y est irréprochable, mais la qualité a un prix, et il se lit en chiffres ronds. Même pour les courses, seuls quelques supermarchés – Bonus, Krónan – se distinguent par des prix moins corsés. La comparaison avec la France est sans appel : en Islande, chaque repas pèse lourd sur le budget du voyageur qui veut profiter sans se restreindre.
Quels sont les tarifs moyens dans les restaurants islandais ?
Que vous soyez à Reykjavík ou ailleurs sur l’île, dîner au restaurant se transforme vite en épreuve pour le compte en banque. Le niveau de vie élevé, les salaires conséquents et le coût de la main-d’œuvre, tout cela se ressent sur l’addition. En moyenne, un repas dans un restaurant standard vous coûtera entre 25 et 55 € par personne. Pour un menu trois services dans un établissement un peu plus raffiné, la facture grimpe entre 90 et 170 €.
À la carte ? Des spécialités islandaises à l’honneur : agneau (aux alentours de 30 €), soupe de poisson, skyr. Pour ceux qui préfèrent des saveurs plus familières, burger ou pizza tournent autour de 22 à 30 €. Même les fast-foods affichent des menus à près de 17 à 20 €. Aucun répit pour le portefeuille.
- Un plat principal dans un restaurant classique : 4000 ISK (31,61 €)
- Une pinte de bière locale : 1000 ISK (7,90 €)
- Une bouteille d’eau : 300 ISK (2,37 €)
- Un café au lait : 400 ISK (3,16 €)
Les boissons alcoolisées frisent l’indécence tarifaire : une bière pression dépasse souvent les 9 €, le verre de vin s’affiche à plus de 10 €. Même une simple bouteille d’eau minérale – souvent importée – coûte près de 2,40 €. Difficile d’improviser : partout sur l’île, ces prix s’imposent, sans réelle variation.
Optimiser son budget repas : astuces et alternatives pour manger sans se ruiner
En Islande, celui qui veut ménager son budget adopte vite la cuisine maison. Les supermarchés Bonus et Krónan proposent les rares produits à des prix décents, loin des notes salées des restaurants de Reykjavík. Miser sur les produits locaux – skyr, poissons fumés, légumes de saison – permet de se concocter des repas simples et nourrissants tout en découvrant les saveurs du Grand Nord.
La solution du campervan ou de l’hébergement avec cuisine prend alors tout son sens : cuisiner soi-même, c’est la meilleure option pour ne pas voir son budget fondre comme neige au soleil. Pour les voyageurs sur la route, certains snacks ou stations-service proposent des soupes du jour ou des hot-dogs à prix doux (environ 5 à 7 €) : idéal pour une pause rapide sans se ruiner.
- Privilégiez les menus du déjeuner, souvent plus avantageux que ceux du soir.
- Préparez un pique-nique et profitez de l’eau locale, potable et gratuite.
- Laissez les boissons alcoolisées de côté : elles alourdissent vite la facture.
Côté paiement, aucune mauvaise surprise : cartes bancaires internationales acceptées partout, distributeurs automatiques jusque dans les villages les plus reculés. Un conseil : effectuez un retrait conséquent d’un coup, histoire de limiter les frais bancaires puisque chaque opération est taxée. À Reykjavík, certains établissements tolèrent l’euro, mais la monnaie rendue sera toujours en couronnes islandaises (ISK).
En Islande, le dîner se savoure les yeux rivés sur l’addition, mais aussi sur les paysages : à chacun de jongler entre plaisir gourmand et vigilance budgétaire, sous le regard indifférent des volcans.